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Le prix Nobel de chimie décerné à la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna pour les « ciseaux moléculaires »

L’Académie suédoise a récompensé les deux chercheuses pour la mise au point du système universel d’édition du génome Crispr-Cas9.

https://www.nobelprize.org/prizes/chemistry/2020/summary/

Par Publié aujourd’hui à 12h19, mis à jour à 12h49

http://https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/07/le-prix-nobel-de-chimie-a-la-francaise-emmanuelle-charpentier-et-l-americaine-jennifer-doudna-pour-les-ciseaux-moleculaires_6055125_1650684.html

Depuis quatre ans, on leur promettait le Nobel de médecine. La vénérable académie suédoise a fini par entendre les arguments… C’est dans la catégorie « chimie » qu’elle a attribué son prix, mercredi 7 octobre, à la Française Emmanuelle Charpentier et à l’Américaine Jennifer Doudna, pour leur découverte d’un outil moléculaire qui permet « de réécrire le code de la vie ».

Après les prix accordés en 2009 à l’Australienne Elizabeth Blackburn et l’Américaine Carol Greider, c’est la deuxième fois, seulement, depuis la création de la récompense, en 1901, que deux femmes sont simultanément honorées dans une même discipline.

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Personne ne trouvera à redire à cette reconnaissance. La mise au point, en 2012, de ce que l’on a coutume de nommer « le couteau suisse de l’édition du génome », a sans aucun doute marqué une véritable révolution : en recherche médicale et en biochimie, mais bien au-delà. Avec Crispr, la balbutiante ingénierie du génome a été mise à la portée de tous les laboratoires. Des chercheurs en biologie fondamentale aux inventeurs des végétaux ou des animaux de demain, des médecins en quête de solution pour vaincre le paludisme ou faciliter les transplantations d’organes, à ceux qui traquent les maladies génétiques, tous ne jurent désormais que par Crispr-Cas9.

Le terrain foulé par les lauréates n’était certes pas vierge. Au milieu des années 1960, des scientifiques avaient découvert que certaines enzymes (dites « de restriction ») pouvaient couper l’ADN de certaines cellules à certains endroits… Mais l’affaire restait assez hasardeuse.

Au début du XXIe siècle, un premier bond a été entrepris : les « nucléases à doigt de zinc » et les « TALENs » ont permis de couper le génome à peu près là où on le souhaitait. Mais au prix d’une mise au point particulièrement lourde : chaque gène visé imposait en effet la construction d’une protéine spécifique. Crispr-cas9 a permis de passer du sur-mesure au prêt-à-porter sans rien perdre en précision. Simple, rapide, et donc bon marché, le système a conquis toute la sphère scientifique.

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Son secret : la fameuse protéine Cas9. Capable de couper presque n’importe quoi n’importe où, elle doit juste être correctement guidée. Pour cela, il suffit de lui adjoindre une information génétique précise : la portion d’ARN correspondant à l’ADN visé. Au lieu de construire une protéine en trois dimensions, on compose une succession de paires de bases, autrement dit un problème à… une dimension. Ce qui prenait un an prend désormais moins d’une semaine et fonctionne chez les bactéries et les plantes, comme chez les souris et les hommes.

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Une longue chaîne de chercheurs

Si, comme le prévoit son règlement, l’Académie a limité son palmarès à deux noms, c’est en réalité une longue chaîne de chercheurs qui a permis cette percée scientifique. Une histoire exemplaire liant la recherche la plus fondamentale et solitaire à la quête de solutions industrielles. L’Espagnol Francis Mojica, de l’université d’Alicante, en Espagne, a sans doute posé la première pierre à l’édifice. Passionné par le génome d’un organisme unicellulaire particulièrement résistant aux hautes concentrations salines dans les marais voisins, il y découvre de curieuses répétitions.

Elargissant sa recherche, il met en évidence la même structure dans une quarantaine de bactéries et archées. Avec un collègue hollandais, il leur donnera un nom : Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats (CRISPR), ce qui pourrait se traduire par « groupement d’éléments palindromiques courts répétés et régulièrement espacés ». En clair, des séquences identiques se répètent régulièrement dans le génome.

Surtout, Mojica retrouve, entre ces séquences, des morceaux de génome… de virus, les pires ennemis des bactéries. Il émet donc l’hypothèse, en février 2005, que les Crispr constitueraient un système immunitaire : lors d’une première attaque, les bactéries survivantes intégreraient dans leur génome un bout de gène caractéristique de leur assaillant, ce qui leur permettraient de se défendre lors d’une attaque ultérieure.

Cette belle intuition, c’est une équipe française, installée à Dangé-Saint-Romain, dans la Vienne, qui va la vérifier expérimentalement. Les chercheurs de Danisco – racheté depuis par le géant de l’agrochimie DuPont – ont une cible : les phages, ces virus qui attaquent les bactéries du yaourt et interrompent le processus de fermentation. Après deux ans de minutieuse recherche, Philippe Horvath, Rodolphe Barrangou et leur collègue canadien Sylvain Moineau, apportent la preuve expérimentale de cette nouvelle immunité.

Le coup d’envoi d’une course mondiale

Publiée dans Science, la découverte lance le coup d’envoi d’une course mondiale. En Europe comme aux Etats-Unis, de nombreuses équipes s’attachent à détailler la structure et la biochimie du système Crispr-Cas9. Comment il enregistre l’identité des virus assaillants, comment il les intègre dans le génome de la bactérie, puis comment, lors d’attaques ultérieures, il part en chasse, vise, reconnaît et élimine les ennemis.

En juin 2012, les équipes d’Emmanuelle Charpentier – alors en poste à UMEA, en Suède – et Jennifer Doudna, de l’université de Berkeley, en Californie, parviennent à reconstituer l’intégralité du puzzle. Surtout, elles reproduisent le système in vitro, hors, donc, de sa bactérie initiale. Crispr peut désormais être programmé afin de viser n’importe quel gène, retrancher une séquence d’ADN, mais aussi la remplacer par une autre.

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La porte est ouverte. La planète scientifique s’engouffre sur ces terres nouvelles et court après les applications. Cette fois, c’est sur la côte Est, à Boston, que l’Américain Feng Zhang (Broad Institute) réussit une nouvelle prouesse : il parvient, grâce à Crispr, à modifier le génome de cellules animales et humaines – des cellules dites « eucaryotes », c’est-à-dire possédant un noyau. Tout le vivant s’ouvre à présent aux lames des nouveaux « ciseaux moléculaires ».

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Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Broad Institute gagne la bataille américaine autour du brevet Crispr

Les uns en perfectionnent la précision, les autres en étendent les applications, d’autres encore, en mettent en évidence les limites. Des querelles sur les brevets sont toujours pendantes. Loin des laboratoires, juristes, philosophes et même responsables politiques tentent de leur côté d’en mesurer la portée, de la fabrication des « nouveaux OGM » à la quête du bébé parfait. Pour le pire ou le meilleur, une révolution est en marche. C’est aussi cela que le Nobel de chimie a reconnu.

Portrait : Emmanuelle Charpentier, le « charmant petit monstre » du génie génétique
Les articles de notre série « La saga Crispr-Cas9 »

Le premier épisode vous fait découvrir ce nouvel outil moléculaire, Crispr, qui permet de modifier les génomes à volonté, chez tous les êtres vivants, bouleversant les molécules.

Dans le deuxième épisode, apprenez comment, au milieu des années 2000, une découverte va révolutionner la biologie : les bactéries qui servent de ferment dans vos yaourts s’avèrent être une arme fatale contre les virus.

Troisième épisode. Amateurs de sciences, vous ne pouvez les avoir ratées : les biologistes française et américaine Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna accumulent les prix pour avoir inventé les ciseaux moléculaires.

Dans ce quatrième épisode, découvrez comment Crispr-Cas9 est à l’origine de batailles sanglantes entre instituts rivaux et start-up.

Cinquième épisode. Leurs grands yeux écarquillés ont fait le tour du monde : début 2014, la revue « Cell » dévoile la naissance des deux premiers primates dont le génome a été modifié grâce à Cripsr-Cas9.

Dans le dernier épisode de cette série, découvrez comment en 2015 une expérience chinoise a été menée sur des embryons humains grâce à cet outil d’édition du génome.

Et aussi nos entretiens avec des acteurs majeurs de cette découverte :

Le généticien américain George Church évoque les nouvelles possibilités d’ingénierie du génome et son souhait de pouvoir les appliquer aux cellules germinales pour prévenir certaines maladies.

Le jeune chercheur américain Feng Zhang évoque les voies d’amélioration de ce système révolutionnaire d’édition génétique.

Le directeur du Broad Institute (MIT et Harvard), Eric Lander, revient sur le processus de découverte du système d’édition génétique Crispr, qu’il a récemment décrit dans un long récit, qui a suscité de nombreuses critiques.

Pour la biologiste américaine Jennifer Doudna, codécouvreuse du système d’édition du génome, les questions éthiques doivent être rendues publiques.

Spécialiste en biotechnologie, Rob Carlson estime que les politiciens et les industriels devraient être responsables de la façon dont ils utilisent la science.

Fête de la science 2020 Du 2 octobre 2020 au 9 octobre 2020

L’Opération Phare en Occitanie organisée le vendredi 2 octobre au lycée Albert Camus en partenariat avec l’établissement.
Durant cette journée, l’Ecole de l’ADN organise pour les élèves du lycée des ateliers de criminalistique.

L’objet est d’illustrer les techniques d’analyses génétiques  à des fins de criminalistiques.

FDS 2020

Ces ateliers co-animés par les professeurs et des lycéens mais aussi par les enseignants-chercheurs et les étudiants de la Licence Sciences de la Vie d’UNÎMES.

Les ateliers sont réalisés par Christian Siatka, LCL-RC auprès du PJGN.

les informations complémentaires sont disponibles sur le site de l’Université de Nîmes

Des conférences

  • Lundi 5 octobre : Les stratégies en criminalistique
    par Christian Siatka, enseignant-chercheur associé en biologie à UNÎMES

Cette conférence a pour objet de présenter les procédures, les technologies et stratégies exploitées en criminalistique pour résoudre les affaires de police.

  • Mardi 6 octobre : Biomimétisme
    par Christian Siatka, enseignant-chercheur associé en biologie à UNÎMES

Cette présentation a pour objet de sensibiliser le citoyen sur les pouvoirs magiques et invisibles de la nature qui sont exploités au quotidien. Depuis longtemps l’homme a inconsciemment exploité la diversité de pouvoir de Dame Nature. Aujourd’hui le biomimétisme, qui consiste à développer de l’ingénierie en s’inspirant du vivant, est au cœur des stratégies d’innovations. L’observation de l’environnement, les recherches menées au quatre coins du globe, ont fait prendre conscience que l’homme a besoin aussi de cet environnement préservé pour être créatif. D’où l’intérêt de le protéger pour encore mieux nous adapter à sa richesse.
L’objet de cette « histoire scientifique » est de vous enrichir de découvertes surprenantes pour vous faire aimer la nature et vous informer des potentiels de ces découvertes et pourquoi pas un jour venir nous rejoindre dans ces aventures scientifiques « magiques ».

  • Mercredi 7 octobre : Plasticité cérébrale: un phénomène sans âge ?
    par Patrizia Giannoni, maître de conférences en biologie à UNÎMES

Découverte de la plasticité cérébrale et de l’impact d’un cerveau “plastique” sur notre vie. Le cerveau peut-il être façonné ?

  • Jeudi 8 octobre : Science éthique et société
    par Christian Siatka, enseignant-chercheur associé en biologie à UNÎMES

Cette présentation a pour objectif d’informer les citoyens, sur l’importance le la réflexion, éthique citoyenne sur la génétique en médecine et de mettre ainsi  évidence les possibilités des enjeux technologiques de demain.
La technologie CRISPR-Cas9, par exemple, permet d’éditer les génomes à volonté. Co-fondée par Emmanuelle Charpentier (Prix Louis Jeantet, 2015), son efficacité a été démontrée par des applications variées dans l’agroalimentaire, la santé (principalement la thérapie génique, les maladies infectieuses, l’oncologie, la neurologie), mais aussi les biotechnologies et la biologie synthétique.
Évidemment, le fait de pouvoir modifier notre code génétique «à la carte» soulève de nombreuses questions sur les aspects éthiques, en particulier depuis les premières expériences sur des embryons humains…

 

  • Vendredi 9 octobre : Les Tests ADN en pratiques judiciaires
    par Christian Siatka, enseignant-chercheur associé en biologie à UNÎMES

D’une manière très générale, tous les êtres humains, y compris les vrais jumeaux, sont différents. Cette distinction apparente à l’état morphologique est particulièrement visible à l’échelle moléculaire, notamment au sein du support de l’information génétique de tout être vivant : la molécule d’ADN. Ces aspects moléculaires hautement discriminants rendent l’identification des individus non seulement possible, mais aussi indéniable. Ce verrou scientifique en matière d’identification connaît de nos jours une expansion totale en matière d’identification, notamment avec la mise en place récente en France, du Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG). Ce nouveau mode d’identification, considéré aussi comme un mode de fichage, est un sujet épineux de controverses éthiques.
La présentation sera réalisée en 3 parties :
– le cadre réglementaire en matière civile et pénale
– après un interlude scientifique, seront présentées les techniques de l’empreinte génétique.
– enfin le débat sera ouvert sur la sensibilité de l’identification génétique et du fichage génétique en général.

Pour en savoir plus sur la Fête de la Science 

BRIEF REPORT A mobile DNA laboratory for forensic science adapted to coronavirus SARS-CoV-2 diagnosis

BRIEF REPORT

A mobile DNA laboratory for forensic science adapted to coronavirus SARS-CoV-2 diagnosis

Patrick Touron 1,2 & Christian Siatka 3,4 & Amaury Pussiau 2 & Sébastien Follot 2 & Thibaud Fritz 2 & Mikaël Petit 1 & Noussair Latifa 5 & Jean-Louis Herrmann 5 & Martin Rottman 5 & Antoinette Lemoine 6 & Sylvain Hubac 2,4

Received: 18 May 2020 / Accepted: 9 July 2020

# Springer-Verlag GmbH Germany, part of Springer Nature 2020

Abstract

The Forensic Science Institute of the French “Gendarmerie Nationale” (IRCGN™) developed in 2015 an ISO 17025 certified mobile DNA laboratory for genetic analyses. This Mobil’DNA laboratory is a fully autonomous and adaptable mobile laboratory to perform genetic analyses in the context of crime scenes, terrorism attacks or disasters. To support the hospital task force in Paris during the peak of the COVID-19 epidemic, we adapted this mobile genetic laboratory to perform high-throughput molecular screening for coronavirus SARS-CoV-2 by real-time PCR. We describe the adaptation of this Mobil’DNA lab to assist in Coronavirus SARS-CoV-2 diagnosis.

 

Article en téléchargement

Touron_et_al-2020-European_Journal_of_Clinical_Microbiology_&_Infectious_Diseases

  1.  PJGN, 5 Boulevard de l’Hautil, 95000 Cergy, France
  2.  IRCGN, 5 Boulevard de l’Hautil, 95000 Cergy, France
  3.  Université de Nîmes, 7 Place Gabriel Péri, 30000 Nîmes, France
  4.  Ecole de l’ADN, 19 grand rue, Muséum d’Histoire Naturelle, 30000 Nîmes, France
  5.  Assistance Publique-Hôpitaux de Paris INSERM U1173, UFR Simone Veil, Versailles-Saint-Quentin University, 78180 Saint-Quentin en Yvelines, France
  6.  Département Médical Universitaire de Biologie-Génétique-Pharmacie, AP-HP, Université Paris Saclay, 78 rue du Général Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France

Touron_et_al-2020-European_Journal_of_Clinical_Microbiology_&_Infectious_Diseases(4)

Appel au don du SANG sur Nîmes

https://dondesang.efs.sante.fr/sites/default/files/logo_mini_110x110_0.pngAu cours des huit dernières semaines, l’Établissement français du sang est parvenu, grâce à la formidable mobilisation des donneurs, à répondre à tous les besoins de transfusion des patients.

Le déconfinement est aujourd’hui un nouveau défi pour l’EFS : les Français ont repris progressivement leurs activités et cette période marque une baisse importante de fréquentation sur nos collectes ces derniers jours.

Que vous soyez donneur de sang régulier ou que ce soit pour un premier don nous aurions besoin de votre mobilisation au sein de notre Maison du Don de Nîmes.

Hôpital Universitaire Caremeau

Place du Professeur Robert Debré

30942 Nîmes

  • Lundi et jeudi : 11h30-13h30 et 14h30-19h
    Mercredi et vendredi : 9h-13h30 et 14h30-17h
    2ème et 4ème samedi du mois : 8h30-16h

 

Vous pouvez prendre RDV par email à l’adresse https://dondesang.efs.sante.fr/sites/default/files/logo_mini_110x110_0.pngdondusangpm@efs.sante.fr ou par téléphone au 0800 972 100 (appel gratuit).

Vous pouvez également accéder à la liste de toutes les collectes à venir en cliquant sur le lient ci-dessous:

Où donner ? 

Au nom des patients, merci de votre aide !

La tribune du 14/05/2020

Une économie de pointe sacrifiée depuis des décennies

se rappelle douloureusement à nous

Par Philippe Berta, Christian Siatka, Barbara De Vos  |   |

Si le coronavirus interroge la place de l’homme dans la nature, il questionne aussi les priorités au regard de la recherche, de la santé et de l’économie. Le Pr Philippe Berta, (député du Gard, vice-président pôle Eurobiomed, président-fondateur École de l’ADN de Nîmes), Christian Siatka (directeur École de l’ADN de Nîmes) et Barbara De Vos (experte en projets innovants) pointent l’urgence à forger un écosystème national capable de réagir plus efficacement aux crises à venir, notamment en matière de biotechnologies santé, d’innovation ou de tissu industriel. Autant d’éléments concourant à la souveraineté de la nation dans des domaines stratégiques.

Article en ligne

(Crédits : DR)

COVID-19: développements en santé

COVID-19 les essais cliniques

  • Biophytis annonce l’autorisation par l’autorité de santé britannique (MHRA) pour démarrer son programme de développement clinique COVA qui va évaluer Sarconeos (BIO101) dans le traitement potentiel de l’insuffisance respiratoire aiguë associée au Covid-19.
    Cet essai clinique pivot international, de phase 2/3 randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, devrait démarrer dans les prochaines semaines au Royaume Uni, une fois obtenu l’accord des comités d’éthiques concernés.
    Il se déroulera en deux parties, la première ayant pour objectif d’évaluer la sécurité du traitement chez 50 patients et d’estimer le nombre à recruter dans la deuxième partie pour détecter un effet significatif de Sarconeos sur la fonction respiratoire.
  • Remdesivir in adults with severe COVID-19: a randomised,
    double-blind, placebo-controlled, multicentre trial

 

 

 

795 essais au 22 avril 2020

COVID-19 les stratégies de diagnostique clinique

Communiqué de presse – Mis en ligne le 18 mai 2020

 

mise à jour au 17/04/2020

Liste des réactifs de biologie moléculaire inscrits par l”HAS pour la détection du génome du SARS-CoV-2 par RT PCR (téléchargement)

Arrêté du 7 mars 2020 portant modification de la liste des actes et prestations mentionnée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale (inscription de la détection du génome du SARS-CoV-2 par RT PCR)

Version consolidée au 23 avril 2020

modalité de Détection du génome du SARS-CoV-2 par RT PCR
Les indications de prise en charge concernent les patients présentant des signes cliniques d’infection par le virus SARS-CoV-2 :
– patient suspecté d’être contaminé par ce virus selon les critères définis par l’Agence nationale de santé publique, sans signes de sévérité orientant vers une prise en charge hospitalière ;
– patient contaminé par ce virus et après disparition de tout signe clinique, dans le but de s’assurer de la fin de sa contamination (situation dite de « diagnostic de guérison »), un résultat négatif devant être confirmé par un second examen 48 heures après.
Dans ces situations :
– le prélèvement à privilégier est un prélèvement nasopharyngé des voies respiratoires hautes par écouvillonnage, ou des voies respiratoires basses (crachats ou liquide bronchoalvéolaire ) ;
– chaque prélèvement doit obligatoirement être accompagné de renseignements cliniques, en particulier ceux indiqués sur la fiche de renseignements du Centre national de référence des virus des infections respiratoires dont la grippe et notamment :
– Contexte : voyages récents à l’étranger, contact étroit avec un cas confirmé… ;
– Statut vaccinal pour la grippe saisonnière ;
– Signes cliniques évocateurs…
– Le résultat doit être transmis dans les 24 heures.
Le compte rendu doit préciser le dispositif médical de diagnostic in vitro utilisé qui doit détecter au moins deux séquences virales et disposer d’un marquage CE ou avoir été validé par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires dont la grippe.
En cas de résultat discordant entre ces deux cibles, un nouvel examen est à réaliser à partir d’un nouveau prélèvement.
– En cas de résultat positif, le résultat et les renseignements cliniques doivent être transmis au Centre national de référence des virus des infections respiratoires dont la grippe pour que celui-ci remplisse ses missions de surveillance.
La manipulation des échantillons respiratoires doit se faire dans un laboratoire LSB2, sous PSM2, quelles que soient les activités réalisées (mise en tampon de lyse pour l’extraction des acides nucléiques, ensemencement à visée bactériologiques, cytologie des liquides type liquide bronchoalvéolaire…).